ACTION CONTRE LA PROLIFERATION DU CORMORAN


De Michel BLONDIN, Président de l’AAPPMA d’Abbeville, à Mesdames et Messieurs les Président(e)s, Mesdames et Messieurs les membres des conseils d’administration des AAPPMA de la Somme.

La secrétaire de l’AAPPMA d’Abbeville a été destinataire ce matin même, de plusieurs documents concernant l’état d’avancement du dossier cormorans.

Dossier qui nous a été transmis par notre Président de la fédération et nous l’en remercions.

Comme vous pouvez le lire, le Président ROUSTAN, dans son communiqué, remercie les AAPPMA pour leur mobilisation et nous invite, selon ces propres mots, à l’avant dernière phrase de son courrier, à « informer le cas échéant quelques parlementaires impliqués sur ces questions ».

Sur le site FNPF, document ci-joint, le président ROUSTAN, nous indique que le conseil d’état a condamné le gouvernement au sujet du « non tir » de régulation des cormorans et que les opérations de tirs doivent reprendre dans un délai de 4 mois donc au plus tard le 8 novembre 2024.

Monsieur ROUSTAN n’oublie pas de rappeler que ce résultat est le fruit de la mobilisation des AAPPMA et des parlementaires.

Pour conclure, vous avez bien compris que le gouvernement ne s’est toujours pas mis en conformité avec la mise en demeure de la plus haute juridiction administrative française et ce depuis le 8 novembre.

Notre requête consiste à ce que le ministre signe un arrêté qui lui aura été préparé par un fonctionnaire de son cabinet, cela ne va pas chambouler son agenda et cette mesure ne grèvera pas les finances de l’état.

Pour cela, comme nous l’a précisé le Président ROUSTAN, il nous faut rester mobilisé et agir auprès des parlementaires. C’est ce que nous faisons, en droite ligne, des recommandations de la FNPF.

Lors de vos rencontres avec vos députés, je vous conseille d’insister sur le fait que l’état est en infraction et que le rôle d’un parlementaire est aussi de veiller à l’application des textes et des lois.

Pour information, malgré plusieurs relances, je n’ai toujours pas de nouvelles du député de la 3eme circonscription afin de connaitre sa position sur ces sujets.

 

Cordialement

 

Michel Blondin

24 Janvier 2025


Le Conseil d’État a rendu, ce lundi 8 juillet, une décision historique donnant raison à la Fédération Nationale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FNPF) et à son réseau, qui demandaient la restauration de la « régulation » du grand cormoran, en raison de son impact sur les peuplements piscicoles. La décision accorde un délai de 4 mois pour la prise d’un nouvel arrêté prévoyant ces tirs.

Depuis le 19 septembre 2022, le gouvernement avait suspendu les tirs de « régulation » du grand cormoran sur les eaux libres. Il interdisait ce faisant aux préfets d’accorder des tirs de « régulation » pour protéger les poissons.

La FNPF et l’ensemble de son réseau associatif avaient vivement dénoncé ce choix extrême qui allait à l’encontre de la protection du peuplement piscicole, et notamment de certaines espèces patrimoniales au statut fragile.
En effet, le grand cormoran consomme entre 300 et 500 grammes de poisson par jour, s'attaquant notamment aux poissons migrateurs, au brochet, à l'ombre commun et à la truite. Dans l'Aude, par exemple, les résultats d’étude menée par la Fédération départementale de pêche montrent une chute de près de 80% de la biomasse de l'ombre commun du fait du cormoran. De nombreux constats sur le terrain prouvent également que l’oiseau a étendu son territoire d'installation et qu'il se sédentarise.

Pour motiver sa décision, le Conseil d'État a estimé que le gouvernement avait « privé les préfets de la possibilité d’accorder des dérogations pour les eaux libres aux interdictions de destruction de grands cormorans ». Il a donné quatre mois aux ministres de l'Agriculture et de la Transition écologique pour prendre un nouvel arrêté fixant des quotas départementaux de tirs pour leur régulation en eaux libres pour la période 2022-2025.

Claude Roustan, président de la FNPF :

 

« Ce dossier nous a grandement mobilisé tant sur le plan des études techniques que sur les actions politiques et juridiques. Nous nous réjouissons aujourd’hui de ce succès en faveur du peuplement piscicole, résultat d’une mobilisation sans précédent de notre réseau associatif et des parlementaires sur tout le territoire ! Nous attendons une modification réglementaire imminente, opérationnelle pour l’automne comme annoncée par le ministère de la Transition écologique. »

 

24 Janvier 2025